• violon10

    Les sanglots longs
    Des violons
    De l'automne
    Blessent mon coeur
    D'une langueur
    Monotone.

    Tout suffocant
    Et blême, quand
    Sonne l'heure,
    Je me souviens
    Des jours anciens
    Et je pleure

    Et je m'en vais
    Au vent mauvais
    Qui m'emporte
    Deçà, delà,
    Pareil à la
    Feuille morte.

    Paul Verlaine


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  • cam

    A tous les fêlés de la terre, du corps, du coeur, ou de l'âme

     
    Une vieille dame chinoise possédait deux grands pots, chacun suspendu  au bout d'une perche qu'elle transportait, appuyée derrière son cou.

    Un des pots était fêlé, alors que l'autre pot était en parfait état  et rapportait toujours sa pleine ration d'eau. À la fin de la longue  marche du ruisseau vers la maison, le pot fêlé lui n'était plus qu'à  moitié rempli d'eau.

    Tout ceci se déroula quotidiennement pendant deux années complètes,  alors que la vieille dame ne rapportait chez elle qu'un pot et demi d'eau.

    Bien sûr, le pot intact était très fier de ses accomplissements. Mais  le pauvre pot fêlé lui avait honte de ses

    propres imperfections, et  se sentait triste, car il ne pouvait faire que la moitié du travail  pour lequel il avait été créé.

    Après deux années de ce qu'il percevait comme un échec,  il s'adressa  un jour à la vieille dame, alors qu'ils étaient près du ruisseau. "J'ai honte de moi-même, parce que la fêlure sur mon côté laisse l'eau  s'échapper tout le long du chemin lors du retour vers la maison."

    La vieille dame sourit : " As-tu remarqué qu'il y a des fleurs sur ton côté du chemin, et qu'il n'y en a pas de l'autre côté ? J'ai  toujours su à propos de ta fêlure, donc j'ai semé des graines de  fleurs de ton côté du chemin, et chaque jour, lors du retour à la maison, tu les arrosais.

    Pendant deux ans, j'ai pu ainsi cueillir de superbes fleurs pour décorer la table. Sans toi, étant simplement tel que tu es, il  n'aurait pu y avoir cette beauté pour agrémenter la nature et la maison".
    Chacun de nous, avons nos propres manques, nos propres fêlures. Mais  ce sont chacune de ces craques et chacun de ces manques qui rendent  nos vies ensemble si intéressantes et  enrichissantes à trouver ce  qu'elle a de bon en elle.

    Donc, à tous mes amis fêlés, passez une superbe journée et rappelez-vous de prendre le temps de sentir les fleurs qui poussent sur votre  côté du chemin !

    Vivez, donnez, aimez et soyez recon
    naissant !


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  • payasage

    Touche de tes doigts
    L’étoile que tu vois
    Cette étincelle qui brille en toi
    Cette seconde petite voix
    Que parfois l’on entend pas
    Ferme tes jolies yeux
    et rêve un peu
    tu verras des paysages fabuleux
    des souvenirs des jours heureux
    au coin d’un sentier
    tu retrouveras des choses oubliées
    tu verras un joli feu de bois
    et moi je serai là.


    ©B. d'EFFETMER


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  • 19


    Comme un papillon dans la nuit
    Comme un oiseau dans le ciel
    Elle aimait la mer
    Les bateaux les bruits des ressacs
    Elle l enfant des montagnes
    Qui n avait jamais vu cette étendu d eaux
    Alors le soir venu
    Elle s endormait
    Et a la barre d un voilier
    Elle naviguait
    Tandis que la mouette dessinait des cercles autour d elle
    Tandis que le soleil chauffait doucement sa peau
    Et ce petit vent la rafraichissait
    C est son rêve
    Le rêve d une enfant des montagnes
    Mais elle savait déjà qu’un jour
    Elle les verrait en vrai
    C était son destin
    Et a la barre d un navire
    Elle sillonnerait les océans
    et son reve s etait accompli
    elle etait enfin libre et heureuse

    ©B. d'EFFETMER


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  • rose

    C'est elle qui vient
    Nous donner la faim,
    La faim d'aller plus loin.

    Dissidente émotion,
    Elle s'impose, et prends la pose.
    Elle est chez elle, dans nos têtes,
    Pimpante sensation, que rien n'arrête.

    Toujours présente dans l'adversité,
    Elle nous fait trembler,
    Nous fait frissonner, même transpirer.
    Elle s'installe, s'intercale,
    Au creux de nos vies bien rangées.

    Et elle transforme en esclaves,
    Même les plus sages.
    Surtout n'en prenez pas ombrage,
    Elle n'est là que de passage.

    Ainsi blottie au fond de ton lit,
    Insolente, elle attends que tu la tente.
    Elle sait que tu vas succomber,
    Que tu vas savourer,
    Cette main qui caresse,
    Le creux de ton dos ,
    Le grain de ta peau.

    Toi tu chavires, tu respires,
    Mais elle en traitre,
    Elle déménage , et fait ses bagages.
    Sans doute un mal être.

    Si vous la rencontrer
    S'il vous plaît,
    Ne chercher pas à lutter,
    Ni à contrôler,ça pourrait la vexer.

    Marie-Paule CABANAT


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