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Par biribibi le 14 Juillet 2012 à 09:45
C'était un petit tout petit voilier
Un petit bateau de pêche
On l'avait bâti d'un bout de papier
Et d'un vieux noyau de pêche
Dans un petit port entre deux roseaux
On l'avait mis à l'amarre
Il appareillait dès qu'il faisait beau
Pour naviguer sur la mare
Mais un jour
le petit bateau fit un rêve
A son tour
il voulut entreprendre un voyage au long cours
Alors il s'en fut magnifiquement
Tout là bas vers les tropiques
La vie qu'il menait lui donnait vraiment
Des idées misanthropiques
En l'apercevant chaque nénuphar
Craignait qu'un malheur n'arrive
Et le ver luisant qui servait de phare
Lui criait rejoins la rive
Mais il répondit d'un air malséant
Je ne crains pas les déboires
Aussi bien le fleuve et les océans
Ce n'est pas la mer à boire
Quel plaisir
de voguer ainsi sur les ondes
Quel plaisir
de pouvoir naviguer au gré de son désir
Le ciel est tout bleu et le vent léger
Tous ces braves gens divaguent
Je me moque bien d'ailleurs du danger
Car je n'ai pas peur des vagues
Il ne savait pas qu'à côté de lui
Un canard faisait trempette
Pour notre bateau qui était si petit
Cela fit une tempête
Et rapidement je vous en réponds
Les événements se gâtent
L'eau s'est engouffrée dans les entreponts
Adieu la jolie frégate
Sauve qui peut
criait le navire en détresse
Sauve qui peut
je ne vais plus jamais revoir le beau ciel bleu
Et tout en pleurant sa vie d'autrefois
Le petit bateau chavire
Ça prouve qu'il faut demeurer chez soi
Quand on n'est qu'un petit navire
2 commentaires -
Par biribibi le 12 Juillet 2012 à 09:39
Quand il arrive à quai tôt le matin
Quand le vent du large lui glace les mains
La langue au taquet il contemple le port
Hardi mon gars faut mettre ton sac à bord
Adieu la bamboche et le port de Bordeaux
La marée n'attend pas les filles au sang chaud
A la taverne où il était un soir
Un vieux bosco avec un bandeau noir
Lui parlant des trésors et des mille z'aventures
Main sur main avait eu sa signature
Ils sont cent hommes à monter la coupée
Comme corsaires du Roy ils se sont engagés
Pour une part du butin quelle que soit son ampleur
Et une futaille de rhum pour oublier la peur
L'Castor, La Bigaille, L'coq et son gargouillou
Les Frères de la Côte, Bosco et Vieux Grignous
Marin fin sur fin, premier brin d'franc filin
Parés à lutter contre le premier coup d'chien
Déjà le vent le pousse toutes voiles dehors
L'timonier à la barre tient bon le cap au nord
Les sifflets reprennent les ordres du capitaine
Ils seront perçus du haut du mat d'misaine
Les voilà au large, combien en reviendront
De la chasse à l'Anglais à bord de la Suzon
Certains partiront vers de nouveaux horizons
D'autres auront filé le tout dernier maillon
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Par biribibi le 11 Juillet 2012 à 17:04
Nous sommes à Saint Nazaire
Espérant le beau temps
Nos cales sont bien légères
Nous partons lestement
Le ciel et la mer brillent
Tout est d'or et d'argent
Soupirez donc les filles
Avec les jeunes gens
Rendus en mer marine
nous eumes tous le vent
soufflant dessus la cuisine
Et su'l'gaillard d'avant
Le capitaine s'écrie
"En haut, en haut les bailles !
Allez ! Larguez donc les ris,
Larguez les cacatois" !
Si nous touchons les iles
En quittant l'batiment
Nous y carress'rons les filles
Les filles de quinze ans.
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Par biribibi le 11 Juillet 2012 à 17:00
A Nantes à Nantes viennent d'arriver
Vive les marins, beaux mariniers
Trois beaux navires,
Lon lire lirela
Trois beaux navires chargés de blé.
Trois dames s'en vont les visiter
Vive les marins, beaux mariniers
Marin combien
Lon lire lirela
Marin combien vends-tu ton blé ?
Embarquez belles, vous le verrez
Vive les marins, beaux mariniers
Nous le vendons
Lon lire lirela
Nous le vendons très bon marché
La plus jeune a le pied léger
Vive les marins, beaux mariniers
Dedans la barque
Lon lire lirela
Dedans la barque elle a sauté
Le capitaine s'est écrié
Vive les marins, beaux mariniers
Larguez les focs
Lon lire lirela
Larguez les focs, les voiles d'étai
La barque au large s'en est allée
Vive les marins, beaux mariniers
La belle s'est
Lon lire lirela
La belle s'est mise à pleurer
J'entends ma mère m'appeler
Vive les marins, beaux mariniers
Et mes petits
Lon lire lirela
Et mes petits enfants pleurer
Taisez-vous la belle vous mentez
Vive les marins, beaux mariniers
Jamais d'enfants
Lon lire lirela
Jamais d'enfants n'avez portés
S'il plait à Dieu vous en aurez
Vive les marins, beaux mariniers
Ce s'ra un gars
Lon lire lirela
Ce s'ra un garçon marinier.
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Par biribibi le 11 Juillet 2012 à 16:57
C'est de ma prison que j't'écris
Ma pauvre vieille branche
Emprisonné comme une souris
Je fais une sale tronche
Matriculé comme un sergeot
A l'encre de chine
Je t'avoue que c'est pas rigolo
Dans la marine
L'autre jour rentrant de bordée
La téte basse
Le cap'taine d'arme à la coupée
Nous r'garde en face
Nous dit mes gars j'vais vous loger
Vous n'êtes rien qui n'vaille
Votre absence va se purger
A la ferraille
La ferraille c'est un instrument
Pour les veinards
il se compose tout simplement
D'une longue barre
Dans laquelle on glisse un maillon
Où le pied s'maille
Quand on est puni de prison
Ou de ferraille
C'est là pendant toute une journée
Sans boire une goutte
On maudit la joyeuse bordée
Faisant d'l'étoupe
Seule distraction autorisée
Comme ripaille
On finit par s'en rassasier
A la ferraille
Une fois par jour pour prendre l'air
Sur l'pont on monte
On reste seul face à la mer
Avec sa honte
Faut attendre qu'une heure soit piquée
Pour qu'on s'en aille
Directement s'appliquer
A la ferraille
Pour mériter ce châtiment
N'allez pas croire
Qu'on soit l'dernier des mécréants
L'pire des soudards
Moi qui n'suis pas mauvais garçon ni une canaille
Pourtant j'ai fait cette chanson
Dans la ferraille
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