Cheveux décolorés
Lavés au savon noir,
Et gueules noires,
Mineurs déplorés
Vous étiez grands
Par votre courage,
Au charbon enfants,
Victimes des outrages
D'un labeur sans fond,
Chaque jour au fond
Des puits de mine
Quand le grisou détermine
Ceux qui y restent.
Epuisés mais lestes
Vous étiez par devoir
Du charbon l'espoir
Des puissants enrichis
Sur vos pauvres vies.
On a fermé les mines,
Il reste les terrils
Au fond des mines
Repose la mémoire
Des morts sans espoir,
Leur monument est un terril.

Pour toi Dolorosa, descendante de mineurs de fond

Caroline FRANCOIS

Image : mon amie Heidi, voir liens partenaires

J'ai tracé, j'ai suivi, j'ai désespéré,
J'ai réalisé, j'ai compris, j'ai espéré...
J'ai tracé l'histoire de l'évolution,
J'ai suivi le chemin de l'humanité,
J'ai réalisé que tout est nécessité,
J'ai compris que l'amour dépasse
La difficulté et qu'il faut savoir
Oublier toutes les quêtes de savoir
Pour devenir autre que celle qui passe,
Demeurer avec mon coeur dans le présent
Pour métamorphoser mon âme en présent
Et l'offrir à l'homme en devenir
Pour partager avec lui l'avenir...
On m'appelle l'éveillée,
On me qualifie de génie,
On s'obstine à me dépareiller,
A interpréter ce que chacun nie,
Et j'enseigne mes découvertes
A ceux dont l'âme est ouverte,
Je me souviens de ma naissance,
C'est ce qui fait mon essence.

Caroline FRANCOIS

J’ai les yeux hérissés,
Les cheveux hagards,
Les dents retroussées,
Le nez cacophonique
Les oreilles qui rebiquent,
Je ne sais plus si hier
Sera comme demain,
Vite qu’on s’enquiert
D’oublier le médecin…

J’ai les doigts allumés,
L’ordinateur tout nu,
L’écran emmêle,
La sourie crochue,
Les câbles qui râlent
Le clavier qui rame,
Je ne sais plus si hier
Sera comme demain,
Vite qu’on s’enquiert
D’oublier l’informaticien…

Si vous êtes comme moi,
Débranchez-moi !!!

Caroline FRANCOIS

En vain j'ai marché sous d'autres cieux,
Sans regrets je vous ai dit Adieu,

Pourquoi devrais-je encore continuer
A chercher dans vos coeurs sans discontinuer
Cette étincelle qui me ferait aimer
La vie que vous m'avez fait désaimer.

Encore faudrait-il que je regrette
Le désespoir qui cette fois me guette,
Mais pourquoi insister quand votre amour
N'est que fourberie et désamour ?

En vain j'ai marché sous d'autres cieux,
Et sans regrets je vous dit Adieu.

Peut-être comprendrez-vous un jour
Que j'aurais pu vous aimer toujours.

Caroline FRANCOIS

Image : mon amie Heidi, voir liens partenaires

Je vous salue ma mie
Qui courez dans les prés
Cueillir les violettes
En repeignant les nues
Et tous les paysages
De vos vingt printemps.

Je vous salue ma mie
Qui fessez et cajolez
Ces folles petites têtes
Blondes et brunes
En regardant passer l’âge
Chaleureux des étés.

Je vous salue ma mie
Qui soupirez et rêvez
De nouvelles fêtes
En pleurant à la lune
Les rides de votre visage
Et de votre vain automne.

Je vous salue mamie
Qui tric et tricotez
A la fenêtre ouverte,
Un œil sur la rue,
Un autre sur l’ouvrage
Qui réchauffera votre hiver.

Le bouquet de violettes
Est fané et desséché,
Je vous salue mamie
Dont le rire n’est plus,
Il ne reste que votre image
Qui compte le temps.

Caroline FRANCOIS