• mort

    La mort est un cadeau de la vie,
    L'éternité serait un mortel ennui,
    Je préfère l'ultime délivrance
    Par laquelle cesse l'existence.

    Il n'y a pas d'au-delà à espérer,
    Il n'y a pas non plus à désespérer,
    La mort possède sa légitimité
    Quand vient l'heure de se retirer.

    A d'autres il faut savoir faire place
    Quand trop rassasiés de vie
    Chaque nouveau jour nous lasse,
    Offrons cet ultime cadeau à la vie.

    Caroline FRANCOIS


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  • 2352774977_1.jpg

    Antisémite, islamophobe,
    Etatophobe, homophobe,
    Dans cette ronde des "phobes"
    Pourquoi pas paxophobe ?

    Aujourd'hui ces injures
    Sont courantes et banales,
    L'intolérance de ces mots
    Est le terreau des dictatures...

    L'intolérance est un mal
    Plus grand que les idéaux
    Qu'elle prétend défendre,
    A chacun il faut rendre

    Ce qui lui revient,
    Quand le racisme devient
    La première norme sociétale
    D'une fausse victimisation

    Où chacun joue l'intimidation...
    Voici le véritable idéal :
    Chaque chemin se vaut,
    Aucun n'est la vérité...

    N'oublie pas cette vérité
    Car c'est la seule qui vaut,
    L'autre te donne ta valeur,
    Fais qu'elle ne soit pas douleur.

    Caroline FRANCOIS


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  • rire

    Quand sous le fardeau
    Des jours vous ployez,
    Offrez vous ce cadeau :
    Rire à gorge déployée.

    Cette action vous détendra
    Et votre vie reprendra
    Son cours paisible,
    Songez que tout est risible :

    L'humeur de ce passant,
    L'habit de cet opulent,
    La bêtise des excellents,
    L'orgueil des brisants,
    La grâce de l'allumeuse,
    Le ridicule des scabreuses...

    Imaginez-vous un instant
    Que vous suspendez le temps
    D'un rire tonitruant
    Pour le rendre plaisant,
    Et puis riez de rire,
    Vraiment il y a pire...

    Caroline FRANCOIS


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  • lentement

    Il meurt lentement,
    Celui qui compte ses jours,
    Qui n’est pas heureux en amour,
    Qui s’ennuie au labeur,
    Celui qui écoute ses peurs,

    Il meurt lentement,
    Celui qui oublie de rêver,
    Qui s’oublie en partant,
    Qui ne s’est jamais relevé,
    Qui n’a pas d’instants,

    Il meurt lentement,
    Celui qui n’est jamais surpris,
    Qui n’a jamais compris,
    Qui vit avec monotonie,
    Celui que chacun a honni,

    Il meurt lentement,
    Celui que nul ne comprend,
    Qui ne se fait pas de cadeau,
    Qui donne puis reprend,
    Celui qui ignore être beau,

    Alors soyez heureux,
    Profitez de chaque envie,
    Partagez comme les preux
    Les plaisirs de la vie ;
    Quand la mort vous fauchera,
    Joie ! La Vie chantera.

    Caroline FRANCOIS


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  • martyr

    Image : Mon amie Heidi, voir liens partenaires

    Ma petite vie solitaire se déroule
    Dans ma mémoire parfumée et colorée,
    Tandis qu’imperturbable le temps s’écoule,
    Me faisant rêver à des instants d’éternité.

    Je n’ai jamais rien pu oublier
    De mon enfance et de mon adolescence,
    Je n’ai jamais rien pu oublier
    Du passé qui fait toute mon essence.

    Rejetée, maltraitée, toujours la malaimée,
    J’ai souffert, enduré, surmonté et aimé,
    Tendu l’autre joue pour quémander l’amour
    Qui m’était refusé jour après jour.

    Je n’ai jamais rien eu à pardonner,
    A mes bourreaux, tout mon cœur j‘ai donné,
    Sans qu’ils s’en aperçoivent, sans détour
    J’ai offert ma vie en quête d’un retour.

    Faut-il vraiment en parler,
    Maintenant que le temps a passé ?
    Dans mes poèmes je me suis réfugiée,
    Créant un univers de liberté à partager.

    Caroline FRANCOIS


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