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Quand tombe le soir, Vénus se lève,
Quand se lève le jour, Vénus se couche,
Et entre la course du soleil
Et les changements d’ombre de terre,
La lune s’éclipse et se relève,
Et le cycle des saisons accouche
Chaque nuit de nouvelles merveilles
Que les cités polluées oblitèrent.
Ainsi, je ne vois la voie lactée
Que du sommet des montagnes pures
Ou du fond des campagnes obscures.
Notre galaxie ténue nécessite l’obscurité
Et la clarté d’un ciel cristallin
Pour montrer son lait adamantin.
Il est plus facile de voir passer
Un satellite, j’en suis dépassée…
Au-delà même de notre atmosphère
Nous allons jusqu’à polluer l’espace.
Le progrès est une étrange sphère
Où l’Homme oublie quelle est sa vraie place.
Caroline FRANCOIS
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L’air du temps chante sa chanson
Et naturellement je suis au diapason,
Les bruits de la nature me plaisent,
Ceux des mégalopoles me déplaisent.
A tous ceux qui aiment la sérénité
Je propose de partager l’éternité
D’un petit moment symphonique
Qui déploie ici ses harmoniques :
Ecoutez le chant de l’eau ruisselant,
Et des oiseaux volant et gazouillant,
Des alizés dans les arbres bruissant,
Et des bêtes sauvages l’appel puissant,
Ecoutez la fleur qui, douce, éclos
Son appel à la vie est un écho
Que l’ouïe d’un animal libre perçoit,
Jamais l’air du temps, au vent, ne déçoit.
Et même là haut, très loin, les nuages
Nous renvoient des bruissements les mirages,
Nous ne pouvons les entendre, mais voyez
Leurs formes qui ne cessent de louvoyer.
Et puis surtout, respirez la nature,
Qui s'offre à vous loin de vos incultures,
Prenez le temps d'un partage osmotique
Pour découvrir ce qui est véridique.
Caroline FRANCOIS
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Image : mon amie Heidi, Voir liens partenaires
Seule dans la vie,
J'ai dix mille enfants
Qui me sourient
Affectueusement,
Seule dans mon coeur,
Je les ai nourris
Avec bonheur
Et les voici ici,
Au milieu de vous
Ils vous oublient,
Au milieu de nous
Ils vivent leur vie...
Mystère des mystères,
Ils inventent la terre
Petits bâtisseurs
Au grand coeur...
La fin du monde
N'est pas pour demain
Et tous en ronde
Ils se donnent la main.
Caroline FRANCOIS
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Viens petit frère,
Prenons le vaisseau
De sucre pour aller
Voir les diplodocus
Endormis se changer
Dans un éclaboussement
De lumière en forêt de cactus,
En monstres fumants,
En château de poussière,
En éléphants roses,
En ogres moroses,
En vent de l'univers.
Viens petit frère,
Prenons le vaisseau
De sucre pour aller
Voir les cumulus
Se changer en géants pansus
Et dévorer
les oiseaux qui jouent
Avec le soleil.
Allons voir le ciel
Gonfler ses joues
Et souffler avec des mots
Inconnus la chanson des rêves
Et des enfants, sur la grêve
D'un océan de mirages,
Là-haut,
Dans les nuages.
Caroline FRANCOIS
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