• reggiani_03

    Combien de temps...
    Combien de temps encore
    Des années, des jours, des heures, combien ?
    Quand j'y pense, mon coeur bat si fort...
    Mon pays c'est la vie.
    Combien de temps...
    Combien ?

    Je l'aime tant, le temps qui reste...
    Je veux rire, courir, pleurer, parler,
    Et voir, et croire
    Et boire, danser,
    Crier, manger, nager, bondir, désobéir
    J'ai pas fini, j'ai pas fini
    Voler, chanter, parti, repartir
    Souffrir, aimer
    Je l'aime tant le temps qui reste

    Je ne sais plus où je suis né, ni quand
    Je sais qu'il n'y a pas longtemps...
    Et que mon pays c'est la vie
    Je sais aussi que mon père disait :
    Le temps c'est comme ton pain...
    Gardes-en pour demain...

    J'ai encore du pain
    Encore du temps, mais combien ?
    Je veux jouer encore...
    Je veux rire des montagnes de rires,
    Je veux pleurer des torrents de larmes,
    Je veux boire des bateaux entiers de vin
    De Bordeaux et d'Italie
    Et danser, crier, voler, nager dans tous les océans
    J'ai pas fini, j'ai pas fini
    Je veux chanter
    Je veux parler jusqu'à la fin de ma voix...
    Je l'aime tant le temps qui reste...

    Combien de temps...
    Combien de temps encore ?
    Des années, des jours, des heures, combien ?
    Je veux des histoires, des voyages...
    J'ai tant de gens à voir, tant d'images..
    Des enfants, des femmes, des grands hommes,
    Des petits hommes, des marrants, des tristes,
    Des très intelligents et des cons,
    C'est drôle, les cons ça repose,
    C'est comme le feuillage au milieu des roses...

    Combien de temps...
    Combien de temps encore ?
    Des années, des jours, des heures, combien ?
    Je m'en fous mon amour...
    Quand l'orchestre s'arrêtera, je danserai encore...
    Quand les avions ne voleront plus, je volerai tout seul...
    Quand le temps s'arrêtera..
    Je t'aimerai encore.


    Je ne sais pas où, je ne sais pas comment...
    Mais je t'aimerai encore...
    D'accord ?


    Serge REGGIANI, texte de Dabadie
     


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  • barbara

    Du plus loin, que me revienne,
    L´ombre de mes amours anciennes,
    Du plus loin, du premier rendez-vous,
    Du temps des premières peines,
    Lors, j´avais quinze ans, à peine,
    Cœur tout blanc, et griffes aux genoux,
    Que ce furent, j´étais précoce,
    De tendres amours de gosse,
    Ou les morsures d´un amour fou,
    Du plus loin qu´il m´en souvienne,
    Si depuis, j´ai dit "je t´aime",
    Ma plus belle histoire d´amour, c´est vous,

    C´est vrai, je ne fus pas sage,
    Et j´ai tourné bien des pages,
    Sans les lire, blanches, et puis rien dessus,
    C´est vrai, je ne fus pas sage,
    Et mes guerriers de passage,
    A peine vus, déjà disparus,
    Mais à travers leur visage,
    C´était déjà votre image,
    C´était vous déjà et le cœur nu,
    Je refaisais mes bagages,
    Et poursuivais mon mirage,
    Ma plus belle histoire d´amour, c´est vous,

    Sur la longue route,
    Qui menait vers vous,
    Sur la longue route,
    J´allais le cœur fou,
    Le vent de décembre,
    Me gelait au cou,
    Qu´importait décembre,
    Si c´était pour vous,

    Elle fut longue la route,
    Mais je l´ai faite, la route,
    Celle-là, qui menait jusqu´à vous,
    Et je ne suis pas parjure,
    Si ce soir, je vous jure,
    Que, pour vous, je l´eus faite à genoux,
    Il en eut fallu bien d´autres,
    Que quelques mauvais apôtres,
    Que l´hiver ou la neige à mon cou,
    Pour que je perde patience,
    Et j´ai calmé ma violence,
    Ma plus belle histoire d´amour, c´est vous,

    Les temps d´hiver et d´automne,
    De nuit, de jour, et personne,
    Vous n´étiez jamais au rendez-vous,
    Et de vous, perdant courage,
    Soudain, me prenait la rage,
    Mon Dieu, que j´avais besoin de vous,
    Que le Diable vous emporte,
    D´autres m´ont ouvert leur porte,
    Heureuse, je m´en allais loin de vous,
    Oui, je vous fus infidèle,
    Mais vous revenais quand même,
    Ma plus belle histoire d´amour, c´est vous,

    J´ai pleuré mes larmes,
    Mais qu´il me fut doux,
    Oh, qu´il me fut doux,
    Ce premier sourire de vous,
    Et pour une larme,
    Qui venait de vous,
    J´ai pleuré d´amour,
    Vous souvenez-vous?

    Ce fut, un soir, en septembre,
    Vous étiez venus m´attendre,
    Ici même, vous en souvenez-vous?
    A vous regarder sourire,
    A vous aimer, sans rien dire,
    C´est là que j´ai compris, tout à coup,
    J´avais fini mon voyage,
    Et j´ai posé mes bagages,
    Vous étiez venus au rendez-vous,
    Qu´importe ce qu´on peut en dire,
    Je tenais à vous le dire,
    Ce soir je vous remercie de vous,
    Qu´importe ce qu´on peut en dire,
    Je suis venue pour vous dire,
    Ma plus belle histoire d´amour, c´est vous...

    Barbara


     


    4 commentaires
  • Brigitte_Fontaine

    Des roses de cristal
    Crissent et s'amollissent.
    Mon amour sans rival
    Murmure des délices.
    Il prend ma taille ronde
    Et ronronne sur elle.
    Pour jouer, je lui gronde
    Des menaces cruelles.
    L'opéra vermeil
    S'échappant du laser
    Emplit l'air de soleil
    Et d'ombres passagères.

    Ah, que la vie est belle.
    Soudain, elle éblouit,
    Comme un battement d'ailes
    D'oiseau de paradis.

    Ah, que la vie est belle,
    Quelquefois pour un rien,
    La divine immortelle,
    Dans le mal et le bien.
    On marche dans l'hiver
    Brillant comme une abeille,
    Brillant comme un éclair
    Qui dure et émerveille.
    La joie vous souffle au cœur.
    On chérit l'univers
    Comme un enfant de chœur
    Son dieu d'éther et de chair.
    Loin des bombes et des balles,
    Goulu comme un bébé,
    Sensuel on inhale
    La fumée adorée.

    Ah, que la vie est belle.
    Soudaine, elle éblouit,
    Comme un battement d'ailes
    D'oiseau de paradis.

    Ah, que la vie est belle,
    Quelquefois pour un rien,
    La divine immortelle,
    Dans le mal et le bien.
    Sans rien chercher, je trouve,
    Au détour d'un instant,
    Une euphorie de louve,
    Un amour de Satan.
    Après de sombres heures,
    Plus doux sont ces moments
    Où l'on crie de bonheur
    Comme un petit enfant.
    Encore les baisers,
    Vie secrète et changeante,
    Je saurai te donner
    Mon âme si méchante.

    Ah, que la vie est belle.
    Soudain, elle éblouit,
    Comme un battement d'ailes
    D'oiseau de paradis.

    Ah, que la vie est belle,
    Quelquefois pour un rien,
    La divine immortelle
    Dans le mal et le bien.

    Brigitte FONTAINE

     


    7 commentaires
  • leo

    Avec le temps...
    Avec le temps, va, tout s´en va
    On oublie le visage et l´on oublie la voix
    Le cœur, quand ça bat plus, c´est pas la peine d´aller
    Chercher plus loin, faut laisser faire et c´est très bien

    Avec le temps...
    Avec le temps, va, tout s´en va
    L´autre qu´on adorait, qu´on cherchait sous la pluie
    L´autre qu´on devinait au détour d´un regard
    Entre les mots, entre les lignes et sous le fard
    D´un serment maquillé qui s´en va faire sa nuit
    Avec le temps tout s´évanouit

    Avec le temps...
    Avec le temps, va, tout s´en va
    Même les plus chouettes souv´nirs ça t´as une de ces gueules
    A la gal´rie j´farfouille dans les rayons d´la mort
    Le samedi soir quand la tendresse s´en va toute seule

    Avec le temps...
    Avec le temps, va, tout s´en va
    L´autre à qui l´on croyait pour un rhume, pour un rien
    L´autre à qui l´on donnait du vent et des bijoux
    Pour qui l´on eût vendu son âme pour quelques sous
    Devant quoi l´on s´traînait comme traînent les chiens
    Avec le temps, va, tout va bien

    Avec le temps...
    Avec le temps, va, tout s´en va
    On oublie les passions et l´on oublie les voix
    Qui vous disaient tout bas les mots des pauvres gens
    Ne rentre pas trop tard, surtout ne prends pas froid

    Avec le temps...
    Avec le temps, va, tout s´en va
    Et l´on se sent blanchi comme un cheval fourbu
    Et l´on se sent glacé dans un lit de hasard
    Et l´on se sent tout seul peut-être mais peinard
    Et l´on se sent floué par les années perdues
    Alors vraiment... avec le temps... on n´aime plus.

    Léo Ferré


     


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  • enfant

    L'enfance
    Qui peut nous dire quand ça finit
    Qui peut nous dire quand ça commence
    C'est rien avec de l'imprudence
    C'est tout ce qui n'est pas écrit

    L'enfance
    Qui nous empêche de la vivre
    De la revivre infiniment
    De vivre à remonter le temps
    De déchirer la fin du livre

    L'enfance
    Qui se dépose sur nos rides
    Pour faire de nous de vieux enfants
    Nous revoilà jeunes amants
    Le cœur est plein la tête est vide
    L'enfance l'enfance

    L'enfance
    C'est encore le droit de rêver
    Et le droit de rêver encore
    Mon père était un chercheur d'or
    L'ennui c'est qu'il en a trouvé

    L'enfance
    Il est midi tous les quart d'heure
    Il est jeudi tous les matins
    Les adultes sont déserteurs
    Tous les bourgeois sont des Indiens

    L'enfance
    L'enfance

    {+ couplet isolé :}

    Si les parents savaient l'enfance
    Si les moindres amants savaient
    Si par chance ils savaient l'enfance
    Il n'y aurait plus d'enfants jamais.

    Jacques BREL


     


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