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Par biribibi le 20 Mai 2012 à 01:29
Je reviendrai à Montréal
Dans un grand Boeing blue de mer
J'ai besoin de revoir l'hiver
Et ses aurores boréales
J'ai besoin de cette lumière
Descendue droit du Labrador
Et qui fait neiger sur l'hiver
Des roses blues, des roses d'or
Dans le silence de l'hiver
Je veux revoir ce lac étrange
Entre la cristal et le verre
Où viennent se poser des anges
Je reviendrai à Montréal
écouter le vent de la mer
Se briser comme un grand cheval
Sur les remparts blancs de l'hiver
Je veux revoir le long désert
Des rues qui n'en finisse pas
Qui vont jusqu'au bout de l'hiver
Sans qu'il y ait trace de pas
J'ai besoin de sentir le froid
Mourir au fond de chaque bière
Et rejaillir au bord de toits
Comme des glaçons de bonbons clairs
Je reviendrai à Montréal
Dans un grand Boeing bleu de mer
Je reviendrai à Montréal
Me marier avec l'hiver
Me marier avec l'hiver.
Robert CHARLEBOIS
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Par biribibi le 19 Mai 2012 à 14:22
RESTE AU CREUX DE MOI,
MON ENFANT, MON TOUT PETIT,
RESTE AU CREUX DE MOI,
LE VOYAGE N'EST PAS FINI.
Je sens que tu es là, enveloppé de nuit,
J'écoute sous mes doigts, mon ventre qui frémit,
Je ne sais pas encor'où cognera le fruit
Ni le fruit de mon corps en m'arrachant ta vie.
Je suis ton horizon, ta bouche et ta chaleur,
Ma plus belle chanson c'est le pas de ton coeur,
Et quend revient le soir tu m'offres ta douceur
Et tes sursauts bavards, et je t'apprends pas coeur.
Tu glisses à travers moi jusqu'à l'orée du jour,
Où tu t'échapperas à force d'être lourd.
Tu es le prisonnier de mon toit de velours
Et je ne peux manquer ton rendez-vous d'amour.
Mannick
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Par biribibi le 19 Mai 2012 à 08:55
Je connais des bateaux qui restent dans le port
De peur que les courants les entraînent trop fort,
Je connais des bateaux qui rouillent dans le port
A ne jamais risquer une voile dehors.
Je connais des bateaux qui oublient de partir
Ils ont peur de la mer à force de vieillir,
Et les vagues, jamais, ne les ont séparés,
Leur voyage est fini avant de commencer.
Je connais des bateaux tellement enchaînés
Qu'ils en ont désappris comment se regarder,
Je connais des bateaux qui restent à clapoter
Pour être sûrs de ne pas se quitter.
Je connais des bateaux qui s'en vont deux par deux
Affronter le gros temps quand l'orage est sur eux,
Je connais des bateaux qui s'égratignent un peu
Sur les routes océanes où les mènent leurs jeux.
Je connais des bateaux qui n'ont jamais fini
De s'épouser encore chaque jour de leur vie,
Et qui ne craignent pas, parfois de s'éloigner
L'un de l'autre un moment pour mieux se retrouver.
Je connais des bateaux qui reviennent au port
Labourés de partout mais plus graves et plus forts,
Je connais des bateaux étrangement pareils
Quand ils ont partagé des années de soleil.
Je connais des bateaux qui reviennent d'amour
Quand ils ont navigué jusqu'à leur dernier jour,
Sans jamais replier leurs ailes de géants
Parce qu'ils ont le coeur à taille d'océan.
Mannick
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